C’est certes une belle chose que de s’ancrer solidement au sol et d’accueillir la vie avec entrain, armé de foi et de patience, défiant l’angoisse que portent en leurs souvenirs les émigrés. Et c’est aussi une belle chose que d’amener les autres à s’imprégner d’une blanche pureté, de les initier à mieux saisir les moments d’innocence et d’amour, et d’affirmer à leur intention qu’ils courraient le risque d’être trahis par la vie s’ils manquaient à être...
C’est certes une belle chose que de s’ancrer solidement au sol et d’accueillir la vie avec entrain, armé de foi et de patience, défiant l’angoisse que portent en leurs souvenirs les émigrés. Et c’est aussi une belle chose que d’amener les autres à s’imprégner d’une blanche pureté, de les initier à mieux saisir les moments d’innocence et d’amour, et d’affirmer à leur intention qu’ils courraient le risque d’être trahis par la vie s’ils manquaient à être animés, de cœur et d’esprit, par la foi. Il serait encore plus beau d’inciter les autres à emprunter les voies de l’optimisme et sortir du carcan des jours hantés d’appréhension et d’inquiétude, sans baisser les armes, face à la pression du temps et la gravité des événements. C’est cet objectif que Talaat AlAbdallah s’est bien proposé d’atteindre dans Les tourments de la mémoire avec sa réserve de témoignages nourrie par ses années d’émigration, en nous affirmant qu’il nous est possible, foi aidant, d’offrir aux autres une chance de réconciliation avec la vie, et de leur éclairer la voie qui les mènerait à se régénérer, à chaque fois que la justesse de leurs calculs leur ferait défaut.