Si la visite d'Ariel Sharon, le 28 septembre 2000, à l'esplanade des Mosquées à Jérusalem a constitué une provocation délibérée et mis le feu aux poudres du soulèvement palestinien, c'est dans l'impasse des négociations de juillet 2000, à Camp David, qu'il faut chercher les causes politiques de ce soulèvement. En effet, les deux semaines de négociations, entourées d'un black-out total - ainsi en avaient décide les maîtres d'œuvre américains - et qui devaient aboutir au...
Si la visite d'Ariel Sharon, le 28 septembre 2000, à l'esplanade des Mosquées à Jérusalem a constitué une provocation délibérée et mis le feu aux poudres du soulèvement palestinien, c'est dans l'impasse des négociations de juillet 2000, à Camp David, qu'il faut chercher les causes politiques de ce soulèvement. En effet, les deux semaines de négociations, entourées d'un black-out total - ainsi en avaient décide les maîtres d'œuvre américains - et qui devaient aboutir au règlement définitif d'un conflit centenaire, ont montré l'ampleur de l'impasse et du fossé séparant les positions des protagonistes quant aux dossiers fondamentaux du conflit : réfugiés, Jérusalem, colonies de peuplement, eau, frontières et sécurité.