Il fallait réagir à une fatalité qui, en une fraction de seconde, a brisé des vies, rasé des quartiers, délogé des communautés, contraint les démunis à l’indigence et l’humiliation. Comment vivre à Beyrouth après l’explosion criminelle du 4 Aout 2020 ? Sous le joug de la résignation, affirmer sa liberté ? Tenter subrepticement de protéger sa foi en l’homme ? Tendre la main à ceux qui veulent encore bâtir ? Oui… mais humblement, avec les moyens du bord. Et… résolument, écrire, écrire encore.
Ecrire pour transmettre le cri silencieux des pages qui témoignent et dénoncent. Ouvrir, par une lecture critique, la grille d’une œuvre qui conteste des modèles idéologiques et des pratiques en vigueur dans un contexte socio-historique donné.
Les romans analysés dans ces six études relatent les travers et les infractions graves commises durant cette période de notre Histoire au Liban, au Moyen-Orient et en Occident. Le texte romanesque est un fait social et idéologique ; il transcrit et met en scène des structures mentales et des normes. En tant qu’ensemble de structures sémantiques, syntaxiques et narratives, il réagit par le langage aux problèmes sociaux et politiques de son époque. Les six chapitres qui constituent ce recueil mettent en exergue les questionnements, l’angoisse, l’indignation et la quête des auteurs étudiés.